A l'écolier, la discipline. A l'encre et
à la plume Sergent Major, tenue d'une main rétive à ce
qu'on lui demande, la fantaisie d'une indiscipline qui améne le trait et la tache
plutôt que la lettre.
Pour qui écrire? Pourquoi
écrire?
Le trait et la tache ont plus de liberté,
et l'écolier se fera l'esclave de cette liberté conquise, unique contre les rangs de l'ordre imposé.
Longtemps, le papier et le bois de la
table resteront maculés, marqués
toujours de ces marques indécises quant à leurs
contours et à leurs intentions.
Pourquoi dessiner - et pour qui? Pour cet Autre qui nous a privé de
liberté.
Alors, la reprendre, dans un labeur
qui nous attache et nous délivre dans le même geste
guidé par les mystères du corps.
Percer le secret de la tache, du trait, de l'incision,
du grattage, de tout ce qui fait ligne et qui la brise, la tire hors d'un ordonnancement convenu.
Formes originaires restées
inconnues, sans cesse reprises et travaillées jusqu'à
atteindre le mystère qui les constituent et qu'elles révélent
dans leur cheminement brisé et les hésitations qui les raménent
à cette origine du Désir.
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